Traverser l’hiver en douceur
J’ai toujours préféré l’hiver à l’été, principalement parce qu’il est plus facile d’ajouter des couches que d’en enlever. Tant pour les moments de cocooning à la maison, l’obscurité, les bains chauds, les mois plus froids m’apportent un réconfort alors que l’été fait grimper mon stress.
L’hiver 2024 a été particulièrement gris au Québec. Je me souviens avoir eu l'impression d’avoir vécu 5 fois le mois de novembre. Un peu comme le jour de la marmotte alors qu’on se réjouissait de chaque flocon qu’on voyait flotter au vent.
Au contraire, cette année 2025 débute sous le signe de la neige. Plusieurs constatent le manque de soleil et j’y vois l’occasion rêvée pour ralentir mon rythme et profiter du moment présent.
L’été m’est toujours un peu douloureux, tant physiquement que mentalement. Avec la chaleur, ma pression chute en même temps que mon énergie, j’ai l’impression que mon corps fond comme glace au soleil alors que tout le monde autour court de festival en festival. J’ai juste envie de me prélasser à l’intérieur et de préserver mes yeux des rayons de lumière aveuglants. Ne parlons pas du sommeil sous la chaleur écrasante, je n’y arrive tout simplement pas. Et l’air climatisé, le moins possible, merci.
Pour moi, l’hiver, c’est le confort. Oui, il fait noir à 16h, mais le soir me permet de vivre lentement, me coucher tôt, regarder une série avec une doudou. Je n’ai que faire des sports d’hiver, je ne peux pas les pratiquer, de toutes manières.
De nature pudique, je suis beaucoup plus à l’aise avec les vêtements couvrants. Ma maladie me cause des complexes, par la texture de la peau, son apparence, le vieillissement. Ça peut sembler futile et c’est un véritable travail que d’apprivoiser les changements apparents du corps, mais la facilité demeure de me cacher sous un immense manteau et des chandails oversized. Il faut dire que je préfère encore un pyjama enveloppant, que je ne porte plus dès le mois de mai.
J’entends souvent que janvier et février sont destructeurs, déprimants et je peux le comprendre. Dès l’arrivée du soleil au printemps, je suis la première à réclamer une terrasse et un verre de cidre bien froid. J’adore ajouter les couleurs de saison dans mon assiette, mais en attendant, je profite de ces moments d’hiver pour me faire une tête, développer des projets, prendre soin de moi. C’est sans doute mon meilleur outil de bien-être, la froidure de l’hiver.